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observatoire des inégalités - Page 35

  • Observatoire des inégalités - Comment se regroupent les populations dans l’espace urbain ?

    Comment se regroupent les populations sur le territoire ? Comment joue l’effet de classe sur la façon d’occuper l’espace ? État des lieux du partage socio-économique de l’espace urbain français par Aurélien Dasré, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).


    Le regroupement spatial des populations, qu’est-ce que c’est ?

    Le plus facile pour répondre à cette question est de se demander ce que serait une ville ne connaissant pas de phénomène de regroupement. Si les citadins choisissaient leur lieu de résidence en ne tenant compte d’aucun facteur (économique, environnement...), on peut se dire qu’ils se répartiraient de façon aléatoire. En d’autres termes, leur répartition serait équivalente à celle que l’on observerait si l’on décidait d’attribuer au hasard un logement à chaque personne grâce à une loterie. Sous cet angle, le regroupement spatial est donc la capacité que vont avoir les individus à s’écarter de cette répartition aléatoire en raison de leurs envies ou de leurs contraintes, de résider dans des espaces précis.

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  • Observatoire des inégalités : L’évolution des inégalités de revenus en France

    Les inégalités de revenus se sont accrues au cours des dix dernières années. Le revenu annuel moyen des 10 % les plus modestes s’est élevé de 400 euros entre 2000 et 2010, celui des 10 % les plus riches de 8 950 euros.


    Le jugement que l’on peut porter sur les inégalités de revenus dépend de l’échelle de temps et de l’instrument de mesure que l’on utilise. Contrairement à une thèse répandue, la question n’est pas de « faire dire ce qu’on veut aux chiffres », mais de se mettre d’accord à la fois sur les dates d’observation et les outils.

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  • Observatoire des inégalités - Le niveau de chômage dans les pays riches

    Toute la planète subit le choc de la crise mais les niveaux de chômage varient considérablement d’un pays à l’autre : 4,4 % de chômeurs au Japon, contre 25 % en Espagne.


    Etat des lieux

    Les Pays-Bas et l’Allemagne affichent de loin les meilleurs résultats pour l’Europe, respectivement 5,3 % et 5,5 % de chômeurs selon l’OCDE (données 2012). A l’opposé, l’Espagne avec un taux de 25,1 % figure parmi les mauvais élèves, suivie de la Grèce (24,3 %), du Portugal (15,9 %) et de l’Irlande (14,7 %). La France se classe en-dessous de la moyenne de la zone euro (11,4 %) avec un taux de 10,3 %, mais fait moins bien que la plupart des pays européens comparables comme le Royaume-Uni (7,9 %), hormis l’Espagne et l’Italie (10,7 %).

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  • Observatoire des inégalités : Huit millions de pauvres, un chiffre exagéré

    17 octobre 2013 - La France compte 8,8 millions de pauvres, selon le seuil de pauvreté utilisé par l’Insee. Une conception discutable du phénomène. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    La France compte 8,8 millions de pauvres selon les données 2011 de l’Insee. Comment est-ce possible, dans l’un des pays les plus riches au monde ? A quoi correspondent ces chiffres que tout le monde utilise sans se préoccuper de la méthode de calcul, pourtant centrale ?

    Depuis 2008, l’Insee utilise la définition européenne de la pauvreté. Auparavant, le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé était équivalent à la moitié du revenu médian, revenu qui partage en deux la population, autant gagne davantage, autant gagne moins. Mais dans les comparaisons européennes, le seuil le plus souvent pratiqué se situe à 60 % du revenu médian. Ce saut de 50 à 60 % change tout : il fait augmenter le seuil de 814 à 977 euros (pour une personne seule), le nombre de personnes concernées de 4,9 à 8,8 millions et le taux de 7,9 à 14,3 %

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  • Observatoire des inégalités - L’état de la pauvreté en France

    17 octobre 2013 - Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? L’Observatoire des inégalités publie une note de synthèse sur la pauvreté.

    Présentation

    Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment évolue leur nombre ? Qui est le plus concerné par la crise ? A l’heure où une partie de la population s’offusque de payer trop d’impôts, la situation est de plus en plus critique pour les plus défavorisés, dont le nombre grandit.

    La capacité est aussi grande dans notre pays à forcer le trait, à exagérer les chiffres pour mobiliser l’attention. On n’assiste pas à une explosion de la pauvreté et de la misère. Partant de bons sentiments, le catastrophisme finit par décrédibiliser l’information et alimente la critique du modèle social français alors que notre pays est parmi ceux qui s’en sortent le mieux au monde sur ce plan. Pourquoi dépenser autant si l’on compte tant de pauvres ?

    Il n’empêche : en considérant la définition la plus restrictive, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (autant touche moins, autant davantage) a progressé de 584 000 entre 2008 et 2011. Soit probablement autour de plus de 700 000 personnes si l’on ajoute 2012 et le début 2013. Au cours de la même période, le taux de pauvreté est passé de 7 à 8 % et doit approcher les 9 % aujourd’hui. Un retournement historique qui touche les plus vulnérables.

    Contrairement à un discours commun selon lequel la crise serait généralisée à tous les milieux, la pauvreté ne frappe pas au hasard. Une large partie de la population est à l’abri, même s’il est commode à chacun de se l’approprier. En 2010, le taux de pauvreté des employés était 6,3 fois plus élevé que celui des cadres supérieurs. Le taux des sans diplôme trois fois supérieur à celui des diplômés d’un bac +2.

    Face à ce constat largement étayé, il ne reste souvent plus que la compassion et l’aumône. Les caisses de l’Etat sont vides. Faute de revenu minimum pour tous, le gouvernement expérimente une « garantie jeune » à 10 000 moins de 25 ans dans quelques territoires : mais combien sont ces jeunes qui, faute de soutien, vivent sous le seuil de pauvreté ? 10, 20 ou 30 fois plus ? Combien d’entre-eux doivent se contenter de revenir au domicile, dormir chez des amis quand ce n’est pas à la rue ?

    A l’évidence, les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si le revenu minimum manque pour certains, l’essentiel n’est d’ailleurs sans doute pas seulement financier. Il s’agit de véritables politiques de l’emploi, de construction de logements, d’accès la santé, et en particulier d’une vraie réforme de l’éducation.

    Louis Maurin, Valérie Schneider et Nina Schmid

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  • Observatoire des inégalités - Chasse aux Roms : une arme politique à double tranchant

    27 septembre 2013 - A quelques mois d’élections municipales et en pleine crise économique, le bouc-émissaire est trouvé. Il rassemble contre lui l’opposition et une partie de la majorité. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    A quelques mois d’élections municipales et en pleine crise économique, le bouc-émissaire est trouvé : les Roms. Ceux-ci rassemblent contre eux l’opposition et une partie de la majorité. La presse se libère et publie une « carte des Roms ». Le ministre de l’intérieur Manuel Valls souligne que « seule une minorité de Roms souhaite s’intégrer » et le chef de l’Etat n’y trouve rien à redire. Dans quelques jours, après qu’un vaste relais ait été donné à ces propos, un sondage viendra confirmer que 99 % des Français ne veulent plus de Roms dans leur jardin. [1] Pourtant, il n’est pas certain que la démagogie soit si payante que cela à terme.

    Qui sont les « Roms » ? Les groupes mis en cause – expulsables car étrangers en situation irrégulière - sont environ 20 000, originaires de Roumanie, de Bulgarie et d’autres pays d’Europe de l’Est. Comment un si petit groupe de population démuni pourrait-il mettre en péril notre société ? Dans l’opinion, ce sont bien l’ensemble des « groupes tsiganes » qui sont visés. Ils comptent environ 400 000 personnes en France. Le problème, c’est qu’ils sont le plus souvent tout à fait Français, depuis des générations et rassemblent des populations aux origines et aux modes de vie très différents…

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  • Observatoire des inégalités - Les Roms, une minorité marginalisée

    27 septembre 2013 - En France, on estime à 400 000 le nombre de personnes d’origine rom ou tsigane. On compte par ailleurs entre 10 et 20 000 Roms originaires de Roumanie, de Bulgarie et d’autres pays du Centre et de l’Est de l’Europe. Portrait d’une minorité.


    La vie difficile d’une population singulière

    Dans les pays du Centre et de l’Est de l’Europe, les Roms sont souvent reconnus comme des minorités ethniques, des groupes de population qui n’ont pas les mêmes modes de vie, la même religion ou la même culture, et qui parfois ne parlent pas la même langue que la majorité de la population du pays dans lequel ils vivent.

    Le mot rom désigne des populations très différentes, mais elles sont toutes venues d’Inde au Moyen-âge et forment aujourd’hui la plus grande minorité d’Europe. Dans les pays du Centre et de l’Est européen, les groupes de Roms sont liés à des familles de métiers. Si les Roms français sont parfois nomades, les Roms qui vivent dans ces pays sont sédentaires. Les plus pauvres habitent dans des villages et ont des conditions de vie très difficiles. Ils essayent de trouver du travail dans les grandes villes ou en allant à l’étranger. Leur situation est très différente des Roms français, dont beaucoup font partie des gens du voyage (voir l’encadré ci-dessous), parce qu’ils ont un mode de vie nomade. Souvent, ils occupent des emplois saisonniers. Ces populations vivent le plus souvent en marge de la société des « gadjés » : c’est le nom qu’ils donnent à ceux qui ne sont pas Roms.

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  • Observatoire des inégalités - Un siècle d’inégalités de revenus dans le monde

    11 octobre 2013 - La part des revenus captée par les 1 % les plus riches a nettement baissé pendant les Trente Glorieuses (1945-75). Depuis, le phénomène s’inverse.


    Les années 1930 et 1940 sont marquées par une nette diminution de la part du revenu global que reçoit le 1 % le plus riche de la population. La crise des années 1930, puis la guerre, sont passées par là : elles ont nettement réduit les niveaux des revenus du patrimoine. Par la suite, le développement de la protection sociale a amélioré la condition des catégories défavorisées. Ainsi la part des revenus perçue par le centième de la population le plus riche est passée de 15,4 % en 1935 à 8,9 % en 1950 en France, de 15,6 % à 11,4 % aux États-Unis, de 18,7 à 7,7 % au Japon.

    La part des revenus concentrée dans les mains du 1 % des plus riches s’est plutôt stabilisée ensuite, dans les années 1950 et 1960, entre 7,6 % (Suède) et 11,6 % (Allemagne). Mais dès les années 1970, elle se remet à progresser dans les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Royaume-Uni), où elle retrouve les niveaux d’avant-guerre. La remontée est moins forte et plus récente (années 1980 et 1990) dans les autres pays riches, mais elle est de plus en plus nette.

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  • Observatoire des inégalités : La pauvreté en France

    La France compte entre 4,9 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée... Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million.


    L’état des lieux :

    La France comptait 4,9 millions de pauvres en 2011 [1] si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,8 millions de pauvres si l’on utilise le seuil de 60 % du niveau de vie médian (voir notre définition ci-dessous). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8 %, dans le second de 14,4 %. En 2011, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 983 euros mensuels, celui à 50 % de 819 euros.

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  • Observatoire des inégalités - Dépenses publiques : des comparaisons piégées

    Les services publics représentent une part plus importante des dépenses en France que dans la plupart des pays voisins. Dérive ou choix légitime ? Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Economiques.


    Etat, collectivités locales et autres administrations publiques françaises dépensent chaque année l’équivalent de 56 % du produit intérieur brut (PIB), selon les données 2011 d’Eurostat. Un chiffre qui classe notre pays au deuxième rang de l’Union européenne, derrière le Danemark (57,6 %), et 6,5 points de PIB au-dessus de la moyenne de la zone euro (49,5 %). Mais que veulent vraiment dire ces chiffres ? Ils ne sont pas le signe que nos services publics coûtent plus cher qu’ailleurs, mais que, pour l’essentiel, notre pays a opté pour une réponse collective et moins inégalitaire aux besoins sociaux, quand d’autres laissent faire le marché. Ainsi, plus de la moitié de cet écart provient du système de retraite, qui prend en France la forme d’un service public.

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  • Le Monde - Ras le bol du "ras-le-bol fiscal" !

    Louis Maurin (Directeur de l'Observatoire des inégalités)

    L'opération "ras-le-bol fiscal" a marché. Le président de la République a décrété une pause fiscale et se réjouit de trancher dans les dépenses publiques. Les couches populaires et moyennes vont donc payer une partie de l'addition des baisses d'impôts consenties dans les années 2000 aux plus aisés.

    En effet, entre 2000 et 2010, les baisses d'impôts ont atteint 120 milliards d'euros, selon Gilles Carrez, député UMP. Elles n'ont eu aucun effet sur la croissance et ont mis à terre les finances publiques. La majorité précédente a attendu 2011 pour changer de cap, supprimer le bouclier fiscal et élever les impôts. La gauche au pouvoir n'a fait que poursuivre le mouvement. En 2012 et 2013, les augmentations de prélèvements ont atteint 50 milliards, dont 30 milliards pour le budget de l'Etat.

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